Publié le 18 novembre 2024, Par Romain Baly – 11 min de lecture
D’un seul magasin ouvert à Morlaix (29) en 1974, Michel Simon a réussi l’exploit de devenir un acteur incontournable du pneumatique en France, en misant sur le service. À la fois retailer, grossiste et rechapeur, le groupe Simon réalise aujourd’hui 300 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 1 400 personnes.
Comme souvent, c’est par un heureux hasard que tout démarre. Nous sommes en 1974 et Michel Simon, installé à Paris avec son épouse, caresse l’espoir de revenir poser ses valises en Bretagne, d’où il est originaire. Fils de fonctionnaire, il n’a pas l’âme d’un commerçant mais poursuit déjà un objectif très clair : être libre et indépendant. Au même moment, la marque Kleber réalise une étude de marché et l’informe qu’un négociant en pneumatiques situé à Morlaix (29) est en mauvaise passe. Michel est de son côté en quête d’un produit de grande consommation, dont l’usage et le remplacement sont réguliers.
Les planètes semblent s’aligner : « Quand j’ai appris qu’une opportunité se présentait à Morlaix, cela a tout de suite attiré mon attention, car le hasard fait que ma famille est originaire d’une région qui se situe à 15 km de là. Je revenais ainsi au plus près de mes racines familiales et pour couronner le tout, plusieurs de mes cousins germains possédaient des entreprises de travaux publics, ou étaient transporteurs : Cela m’offrait immédiatement une base de clientèle », se souvient Michel Simon.
Vision stratégique et développement breton
Il s’installe alors dans la cité du Finistère avec son épouse et se concentre sur le pneumatique industriel (poids lourd, génie civil, agricole et manutention), d’une part en raison de sa clientèle familiale et de l’autre en raison des locaux relativement vétustes qu’il loue et qui se prêtent moins à l’activité tourisme. C’est ainsi que débute la folle aventure du groupe Simon. « À l’époque, je portais toutes les casquettes : j’étais monteur et représentant à partir de 17 h. J’étais seul avec mon épouse qui s’occupait du bureau, elle gérait les appels et la comptabilité », poursuit-il.
Au bout d’un an et demi, le duo décide d’embaucher son premier salarié, afin de couvrir la région brestoise, qui se situe à environ 50 km de là. Le commercial réalise alors des tournées avec un camion et connaît rapidement un certain succès : en 1976, la décision est alors prise d’ouvrir un point de vente à Brest. Dès le départ, le principe de Michel Simon est simple : « Le service et avant tout le service ».